mardi 9 février 2010

Gérald Genta et moi


Chers Confédérés, 

Je crois beaucoup au destin, au "Mektoub".
Approché par la Manufacture Gerald Genta en 2007, j'avais ultime un rendez-vous avec Jean-Marc Salémi et Gerald Roden, pour régler les derniers détails, pour voir si j'étais OK pour le job.

Mon ami d'enfance, Hichem Bouchouareb  — qui a très mal terminé puisque banquier à Monaco — m'appelle et m'annonce qu'il a vient de prendre l'avion avec un type très sympa, horloger de son état : Gérald Genta !

Face à ce type de coïncidence, j'ai décidé d'aller travailler pour ces deux belles marques que sont Daniel Roth et Gérald Genta. Au cours de ces deux années je n'ai jamais  rencontré monsieur Genta,  et la politique de la maison était, en terme de communication, de mettre au Frigo les créateurs des deux marques jusqu'à qu'ils trépassent.

Les seuls traces de Genta dans cette maison, ont les trouvaient au SAV, et dans les cartons des archives du département Design ou bon nombre de gouaches dormaient sous des piles de catalogues.

Après 2 ans d'intense émulation, Trapanni le CEO de Bvlgari, tel Hérode face à Salomé, a décapité les deux marques (les 52 personnes y travaillant furent toutes remerciés en 5 jours) et à offert les deux cadavres à Guido Terinni, directeur de Bulgari Time, afin qu'il donne un traitement de cheval en légitimité horlogère à sa marque.

Après les épisodes douloureux de cette fin de collaboration, voici qu'errant à la recherche de nouvelles opportunités dans les couloirs immaculés du SIHH, à la sortie du Stand Audémars Piguet, je me retrouve nez à nez avec Gérald Genta !

Nous nous saluons, et vraiment cela m'a fait un bien fou de parler quelques minutes avec cette légende de l'horlogerie, qui est devenu un vieux monsieur qui rêve encore de re-dessiner la Royal Oak, et que j'espère retrouver à Bâle sur le Stand de Patek pour rêver à redessiner la Nautilus sur le coin table d'une brasserie rhénane.

1 commentaire: